... est un agrume, fruit du clémentinier (Citrus × clementina), un arbre hybride de la famille des rutacées, issu du croisement entre un mandarinier (Citrus reticulata) et un oranger (Citrus sinensis).
La clémentine doit son nom au frère Clément (Vital Rodier, 1839-1904) de la congrégation du Saint-Esprit, qui était chef des pépinières de l'orphelinat agricole de Misserghin (près d'Oran, en Algérie).
En 1892, Louis Charles Trabut, botaniste et médecin français, lors d'une visite à la pépinière du frère Clément, remarque des plants qui lui semblent d'origine hybride et dont certains produisent un fruit au goût nouveau et agréable. La clémentine a d'abord été considérée comme un hybride entre le mandarinier (Citrus deliciosa) et une variété de bigaradier à feuille de saule (Citrus salicifolia Raf. 'Granito'). Ce dernier avait été importé d'Espagne comme porte-greffe pour les cultures d'agrumes. Toutefois des études menées en 2013 par la station INRA de San-Giuliano en Corse consacrée à l'agrumiculture, ont montré à partir de l'analyse des chromosomes qu'il s'agissait en réalité d'un hybride entre le mandarinier et l'orange douce (Citrus sinensis). Quoi qu'il en soit, Louis Charles Trabut voulant rendre hommage à l'homme d'Église, décida de le nommer « clémentine » en son honneur.
La clémentine est dépourvue de pépins contrairement à la mandarine. C'est un fruit vert à maturité, qui ne devient orange que sous l'effet de la baisse de température hivernale.
Les premières descriptions du clémentinier sont dues à Louis Charles Trabut qui les publia en 1902 dans la Revue horticole française no 10 et, en 1926, dans le Bulletin agricole de l'Algérie, Tunisie et Maroc. À noter que le Traité pratique d'agriculture pour le nord de l'Afrique, paru en 1929, ne parle pas de clémentine mais seulement de « mandarine sans pépin ».
Avec la tangerine, elle a servi dans l'hybridation qui a donné la clemenvilla.
Bien que ses parents soient tous deux doués de reproduction non sexuée (polyembryonie), le clémentinier ne produit des graines qu’avec un seul embryon, celui résultant de la fécondation. Comme par ailleurs ses parents sont génétiquement diversifiés, il est une combinaison unique des deux géniteurs qu’il est peu probable de reproduire. Par conséquent la seule manière de préserver le clémentinier et de le multiplier, est la pratique du greffage ou une autre technique horticole (bouturage et marcottage). Les semis donneraient des hybrides éloignés de la variété d'origine (hybrides avec mandariniers par exemple). Tous les clémentiniers sont donc des clones, mais l'apparition et la sélection de mutations ont permis l'obtention de nouvelles variétés.
Les vergers de clémentiniers purs (sans présence d'autres agrumes aux alentours) produisent des fruits sans pépins (c'est un hybride auto-incompatible, autrement dit auto-stérile).
Même si sa chair est moins parfumée, la clémentine prend de plus en plus la place de la mandarine par son absence de pépins et son épluchage plus facile.
Une clémentine se divise généralement en une dizaine de quartiers.
Sa peau est fine de couleur verte-orange, non adhérente. Sa chair juteuse et acidulée est l'une des plus douces et sucrées des agrumes. Ce fruit est donc principalement consommé nature.
Le clémentinier (Citrus clementina) est un arbuste haut de 4 à 6 mètres, à feuilles et fleurs très parfumées.
L'acidité de la clémentine a tendance à varier ; celle-ci dépend de deux facteurs :
• La température du climat: un climat chaud aurait tendance à mettre en évidence peu d'acidité tandis que un climat froid au contraire aurait tendance à souligner l'acidité de la clémentine.
• La concentration en acide citrique présente dans les sacs à jus de la clémentine (pH: 2,2 ou 2,3) ...